La magie du wingfoil : un été entre mer et ciel
Depuis que le wingfoil a atterri sur nos plages, je ne peux plus m’en passer. Allier la liberté du foil, l’énergie du vent et une aile libre à la main, c’est plus qu’un sport : c’est une vraie philosophie de glisse. Et quoi de mieux que l’Hexagone pour découvrir ou redécouvrir cette sensation ? De la Bretagne sauvage à la Méditerranée turquoise, la France regorge de spots adaptés à tous les niveaux. Voici ma sélection personnelle des perles rares où j’ai eu le plaisir de rider, et où je vous conseille d’aller prendre le large cet été.
La baie de Quiberon (Morbihan)
Ah, Quiberon… un classique breton, mais qui reste pour moi l’un des meilleurs terrains de jeu pour le wingfoil. Entre la plage de Penthièvre côté océan, pour de belles vagues, et la baie intérieure pour des conditions plus calmes, on peut varier les plaisirs en fonction de la marée et des vents. Le thermique se lève souvent en après-midi en été, parfait pour chopper une session en douceur. Et après la glisse ? Dégustation d’huîtres à La Trinité-sur-Mer, bien sûr.
L’Almanarre (Var)
Spot incontournable du Sud, la plage de l’Almanarre, sur la presqu’île de Giens (Hyères), est un vrai terrain de jeu pour le wingfoil. Avec ses eaux cristallines, son vent régulier (merci le mistral !) et sa baie protégée, difficile de faire mieux pour enchaîner les vols en foil. L’espace est grand, et la mise à l’eau se fait sans stress. C’est aussi une excellente base pour tester du matériel haut de gamme dans un shop local avant de craquer. Testé, et adopté !
Lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes)
Oui, le wingfoil se pratique aussi en montagne ! Et pour moi, le lac de Serre-Ponçon, c’est un spot magique, perché à 780 mètres d’altitude, entouré de sommets et baigné par une lumière incroyable. Le thermique y est régulier, souvent entre midi et 18h. L’eau est douce, les mises à l’eau sont faciles (notamment depuis la baie de Chanteloube), et l’ambiance entre riders est carrément conviviale. Pour le côté camping/vanlife au bord de l’eau, c’est le rêve.
Wissant (Pas-de-Calais)
Peu connu pour le wingfoil, et pourtant ! Ce petit bijou du Nord abrite l’un des meilleurs sites de glisse de la Manche. Wissant bénéficie de belles orientations de vent, notamment en sud-ouest et nord-est, et de vagues qui viennent pimenter les sessions. J’y ai souvent croisé de bons niveau, mais le spot reste accessible aux intermédiaires par marée basse. Et entre deux sessions, le charme de la Côte d’Opale opère pleinement.
Port Camargue & l’Espiguette (Gard)
Du large, du vent, du sable à perte de vue… bienvenue à Port Camargue et sa mythique plage de l’Espiguette. Cette zone est tout simplement faite pour le wingfoil. L’accès est facile depuis les parkings, le vent est régulier (notamment la tramontane et le marin), et l’immense plage permet de rider loin de la foule. C’est le spot où j’ai appris à faire mes premiers erreurs… et à les corriger sans stress, grâce à l’espace incroyable et une école locale au top !
Lacanau (Gironde)
Spot très connu des surfeurs, Lacanau commence à séduire les wingfoilers. Quand les vagues sont calmes (pas trop de houle), c’est le moment idéal pour sortir l’aile. Ce spot atlantique offre de belles conditions de thermique l’été, surtout fin de journée. Et si vous logez sur place, optez pour un des petits campings dans la pinède pour vivre 100% en mode glisse-nature. Petit conseil matos : une planche un peu plus volumineuse pour assurer lors des départs dans l’Atlantique parfois capricieux.
La plage Napoléon (Port-Saint-Louis-du-Rhône)
Perdue au bout du monde, cette plage de sable doré est une pépite sauvage. Accessible après quelques kilomètres de route au milieu des étangs et des salins, la plage Napoléon propose un terrain de jeu plat, venté et incroyablement vaste. Je m’y sens toujours comme seul au monde, avec pour seuls compagnons les flamants roses et quelques pêcheurs au loin. Le genre de spot confidentiel qu’on hésite presque à partager… mais la magie du lieu mérite le détour !
L’île de Ré (Charente-Maritime)
Si vous cherchez une destination “wing & chill”, direction l’île de Ré. L’île offre plusieurs spots adaptés : Rivedoux pour les débutants (eau plate, sécurité, écoles), le Bois-Plage pour ceux qui aiment les petites vagues, et Loix pour un dépaysement total au cœur des marais. L’eau y est plus chaude qu’en Bretagne, les thermiques se lèvent régulièrement, et la vie insulaire apporte une plus-value zen à toute session. En bonus : vous pouvez louer tout le matos sur place, voire tester les dernières ailes de l’été.
Le lac du Bourget (Savoie)
Un autre lac, mais cette fois dans les Alpes, pour une expérience de wingfoil en eau douce, avec en toile de fond les montagnes savoyardes. Le lac du Bourget permet de naviguer avec des thermiques très stables en été, notamment l’après-midi. À Aix-les-Bains ou au Bourget-du-Lac, on trouve des mises à l’eau faciles, des clubs accueillants, et une ambiance familiale. C’est aussi un spot parfait pour combiner rando, vélo… et glisse sur foil.
Bandol & Sanary-sur-Mer (Var)
Je termine avec un coin un peu moins pris d’assaut que Hyères, mais qui mérite franchement le détour. Bandol et Sanary offrent plusieurs criques et mises à l’eau ni trop exposées ni trop fréquentées. Le thermique tient très bien l’après-midi, surtout en juillet-août, et les conditions sont souvent idéales pour des vols longs et stables. Le plan d’eau est propre, la houle faible en été, ce qui sécurise les débutants, mais permet aussi du carving plaisir pour les plus expérimentés. Et puis… terminer la journée en terrasse sur le port de Sanary ? Un pur bonheur.
Quelques conseils pour planifier votre road trip wingfoil
Si comme moi vous aimez enchaîner les spots, la France s’offre à vous comme un terrain de jeu parfait. Prévoyez vos ailes en fonction des tendances de vent (pas les mêmes dans le nord et le sud !), repérez les écoles locales pour progresser ou louer du matos, et restez flexible avec un bon van ou des amis motivés. Les spots confidentiels existent, mais ils se méritent. Et surtout, respectez les zones de baignade, les pêcheurs, et promouvez une glisse responsable. Si on veut que nos espaces restent rideables, c’est à nous d’en prendre soin !
À très vite sur l’eau… et ride safe !
